Peterbilt 281 Tracteur 1956

Téléfilm au succès critique, sorti en salle après avoir été diffusé à la télévision américaine, Duel fait partie des films qui ont contribué à la renommée internationale de Steven Spielberg. Adapté d’une nouvelle par l’auteur lui-même, nouvelle que le réalisateur estimait très hitchcockienne, le budget fut minimal avec moins de 400 000 $. Le tournage a duré moins de deux semaines, et c’est souvent lorsqu’il y a beaucoup de contraintes que le réalisateur se démarque. Toute la tension de ce film, aussi simple soit-il, réside dans le fait que l’on ne connaisse pas, et qu’on ne voie pas, le conducteur du camion. C’est une idée qui a été reprise, par la suite, dans les Dents de la mer (bien que ce n’était pas voulu à l’origine, mais cela a contribué au côté « horreur » de ne voir que très peu le requin). Ainsi, sans jamais voir le conducteur, le camion « fou » semble encore plus dangereux. Pour le tournage au nord-est de Los Angeles, l’équipe disposait d’une des voitures équipées pour embarquer une caméra, utilisée trois ans plus tôt pour le tournage de Bullitt, ce qui permit de réaliser facilement des scènes embarquées dynamiques. Après les 13 jours de tournage, il restait à l’équipe 10 jours pour monter le film avant sa diffusion à l’antenne d’ABC. Des délais qui semblent presque aberrants de nos jours (sauf pour certaines sitcoms), mais qui ont amplement suffi à l’équipe pour proposer ce film, certes sommaire, mais dont le succès a été récompensé à sa juste valeur.

Deux camions distincts ont été utilisés dans le film, un Peterbilt 281 et un Peterbilt 351. Grimés de la même façon, les différences peuvent sembler minimes à première vue, mais il s’agit pourtant de deux tracteurs complètement opposés. Quoi de plus commun qu’un camion américain, le spectateur n’y verra que du feu ! Ixo fait le choix, ici, de proposer le Peterbilt 281 sans forcément préciser qu’il s’agit de celui du film (et avec raison), mais tout le monde reconnaîtra la rouille et le style inimitable du camion, avec son alignement d’immatriculations au-dessus du pare-chocs avant. C’est d’ailleurs ici que se situent les principales différences avec le modèle réel, les plaques d’immatriculations présentées ne correspondant pas à celles du film. Mais l’esprit est là, et plutôt réussi ! Proposé à une trentaine d’euros, le tracteur est victime de son succès, comme c’est déjà souvent le cas avec les camions américains reproduits par Ixo, et c’est encore plus vrai avec ce modèle, qui n’est resté que quelques jours dans les vitrines des revendeurs. Si vous en voulez absolument un, il va falloir batailler !

Article issu du n°76 de MINAUTO mag'